Editorial
La
présente revue alternative se doit, selon que le veut son idée conceptrice,
d’être une proposition d’idées pour réfléchir et un accouchement des
orientations pour agir. Se voulant aussi pluridimensionnelle, elle renferme
dans ce premier numéro nombre d’articles sur l’être-ensemble, la cohésion
sociale, l’éducation et le leadership.
Dans
une visée prospective, Innocent Mpoze tente de réfléchir sur des modalités pour
une déconstruction éthique et politique des pathologies ethno-tribales dans
notre pays, par les jeunes. Partant d’une observation spontanée et
documentaire, je propose la citoyenneté consciencieuse et visionnaire, la
citoyenneté mobilisatrice et libératrice, et la citoyenneté active et
constructrice dans une lutte d’ensemble pour un avenir de réussite
communautaire.
De
son côté, Nicolas Mumberê Sivihwa, pense à un leadership de cohésion sociale
dans les Grands-lacs africains. Dans son argumentaire, il pose ce qu’il estime
être des orientations pour la naissance et l’émergence des leaders à même de
faire face aux défis qui jonchent la région. Il faut les forger, les équiper
pour une politique et une économique de cohésion sociale dans les Grands-Lacs,
soutient-il.
Pour
Arsène Ntamusige, l’heure est à l’urgence de passer de l’université décadence
vers l’université promotion des valeurs sociales. Pour ce faire, il pense à la
responsabilisation des jeunes, à leur déconnexion pour qu’ils se délient des
vices qui les rendent inféconds et à la régénération pour un renouvellement
effectif.
Entre,
ses électeurs, ses chefs hiérarchiques ou ses précédents, selon le cas, les
différents partenaires et enfin soi-même, Aganze Maheshe Hilaire essaie de
répondre à la question : Qui servir ? Son texte prend l’orientation d’une
invite aux élus de faire des choix qui soient de l’intérêt communautaire.
Dans
l’ordre même de la visée initiale de la revue alternative, Innocent Mpoze livre
aussi une recension d’une présentation panoramique des théologies
négro-africaines anglophones, un livre du philosophe Benoît Awazi Mbambi
Kungua, pour la libération holistique de l’Afrique.
Certes,
les textes de ce premier numéro de la revue alternative sont fruit d’un ferme
engagement des jeunes pour l’éclosion d’une Afrique qui tient débout et qui
compte dans le monde aujourd’hui et pour le reste des siècles. Que celles et
ceux qui ont concouru pour sa matérialisation, trouvent ici l’expression de notre
estime reconnaissance et considération.
La
graine est semée, il ne reste que la féconder et la fructifier. Longue vie à la
revue alternative.
Innocent
Mpoze
Goma,
le 14 Mars 2017
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